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Le LAO Pow’Her, c’est quoi ?
Vidéo réalisée par Jules Salters et enregistrée à la Cité Audacieuse (Fondation des Femmes) avec les jeunes femmes accompagnées par le LAO Pow’Her.
Le Lieu d’Accueil et d’Orientation Pow’Her est le centre géré par l’association Pow’Her, basé à Bagnolet.
Il accueille toutes les jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles ou en risque de l’être, âgées de 15 à 25 ans et provenant de Paris ou de la Seine-Saint-Denis.
L’idée première est de créer du lien avec ce public « hors radar » et de les accompagner vers l’identification des violences qu’elles connaissent bien souvent depuis leur petite enfance, de les accompagner à se protéger à tous les niveaux (psychologiquement, juridiquement, socialement, en matière de santé – notamment sexuelle –, etc.), de se reconstruire en évitant la répétition des violences et surtout d’ouvrir les champs des possibles en matière de projection personnelle et professionnelle.
Pour cela, l’équipe travaille à la fois sur l’urgence, par exemple pour mettre à l’abri une jeune en danger, et sur le long terme, en travaillant sur la déconstruction des violences, étape par étape.
Son activité d’accompagnement des plus jeunes femmes victimes de violences s’articule autour de 3 grands axes d’action :
1. Prévenir les violences sexistes et sexuelles et repérer les jeunes femmes qui en seraient victimes
Aller à la rencontre des jeunes femmes, les sensibiliser, leur offrir un accueil inconditionnel.
2. Accueillir, accompagner et orienter les très jeunes femmes victimes
Évaluer les situations, notamment le degré d’urgence, proposer des accompagnements individuels, semi-collectifs et collectifs adaptés aux jeunes femmes et les orienter vers les dispositifs extérieurs de droit commun les plus pertinents.
3. Favoriser l’émancipation des jeunes femmes et impulser une dynamique d’empowerment
Organiser le lieu d’accueil avec et pour les jeunes femmes, mettre en place des ateliers participatifs, cafés-débats et projets créatifs portés par les jeunes (slam, danse, arts martiaux…).
Le LAO Pow’Her dispose également d’un pôle ressources pour former sensibiliser et partager son expertise à toutes les structures et professionnel·les qui le nécessitent.
Mathilde, cheffe de service (© Aliénor Carrière)
Par femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, il est entendu toutes les formes de violences faites aux femmes du seul fait d’être femme :
Violences physiques ;
Violences psychologiques ;
Violences sexuelles (telles que les agressions sexuelles, les viols, les mutilations sexuelles féminines, la prostitution…) ;
Violences économiques ;
Violences sociales (renvoyant à l’isolement de la victime, l’interdiction de sortir, d’aller à l’école, de travailler, etc.) ;
Violences administratives ;
Esclavage moderne, traite autre qu’exploitation sexuelle .
Ainsi, parmi les jeunes femmes accompagnées en 2023 :
• 83 % ont subi plusieurs types de violences au cours de leur vie.
• 86 % d’entre elles ont subi des violences intrafamiliales.
• 60 % ont subi des violences sexuelles (hors viols conjugaux).
• 42 % ont subi des violences conjugales.
• 24 % ont subi des mariages forcés.
• 16 % ont subi de la prostitution.
Ces violences peuvent se cumuler, se croiser avec d’autres types de discriminations et violences à raison de leur couleur de peau, leur identité de genre, leur orientation sexuelle, leur religion, leur handicap… Toutes ces violences peuvent avoir lieu dans la sphère familiale, professionnelle, amicale, scolaire, dans l’espace public et à l’aide des outils numériques.
Le LAO Pow'Her adopte une démarche partenariale en s’intégrant dans un réseau d’acteurs associatifs et institutionnels. Notre mission est de nous faire connaître auprès de ces structures afin que des jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles puissent nous être orientées. Nous ne cherchons pas à remplacer les dispositifs de droit commun, mais à accompagner progressivement ces jeunes femmes vers ces ressources adaptées.
Nous collaborons ainsi avec diverses structures, telles que les missions locales, des associations comme Voix de femmes, les CIDFF, l’Amicale du Nid ou La Cimade, les collèges et lycées de Paris et de Seine-Saint-Denis, les commissariats, l’Aide sociale à l’enfance, les hôpitaux, ou encore l’Institut de victimologie.